Le clip de Black Or White
Le
clip de Black Or White continue après la fin de chanson. Les quatre dernières
minutes montrent Michael Jackson dansant dans une rue déserte la nuit faisant
quelques gestes (qui ont été considérés comme obscènes ou en tout cas fort
suggestifs) détruisant des vitres de magasins et une voiture avec un pied de
biche. Il y a cependant des inscriptions nazies ou racistes sur les objets que
détruit le chanteur, ce qui montre une nouvelle fois son engagement dans la
lutte pour l'égalité entre les Hommes. Le clip se termine enfin avec une
apparition des personnages animés Bart et Homer Simpson. Cette fin de clip
déclencha une vive réaction de la part de certains parents qui l'avaient vue.
MTV et d'autres chaînes décidèrent de couper par la suite la fin du clip vidéo
pour toutes les diffusions ultérieures, et Michael Jackson publia un communiqué
dans lequel il s'excusa auprès de toutes les personnes qui avaient été
offensées. Le clip a alors été modifié par un rajout de symboles nazis et
racistes dans la séquence de fin pour justifier la violence de Michael.[réf.
nécessaire]
Pendant plusieurs années, les quatre dernières minutes du clip ont seulement
été rediffusées aux États-Unis sur la chaîne MTV 2 entre une heure et quatre heures
du matin dans une émission spéciale sans censure « Les clips vidéos les plus
controversés ». La version intégrale modifiée du clip reste disponible sur les
DVDs de Michael Jackson. Aujourd'hui, le clip entier est diffusé lors des
émissions spéciales consacrées à l'artiste (tel que le Week-End Michael Jackson
sur VH-1.
En août 1993, Michael Jackson est accusé d'abus sexuel sur mineur par un enfant
de treize ans prénommé Jordan Chandler[47]. Michael Jackson et la famille
Chandler s'étaient rencontrés en 1992 et une forte amitié s'était développée
entre Michael et Jordan. En février 1993, Michael invite Jordan et sa famille à
passer un week-end au ranch de Neverland et dans les mois qui suivent, Jordan,
sa demie-sœur et sa mère accompagnent Michael dans de nombreux déplacements.
Cette forte complicité entre Michael et Jordan rend Evan, son père biologique,
jaloux. Après lui avoir administré un sédatif, Jordan avoue à son père que
Michael Jackson a pratiqué des attouchements sexuels sur lui. Evan exige alors
de Michael Jackson qu'il paye 20 millions de dollars pour régler cette histoire
ou il ira porter plainte et fera témoigner Jordan contre lui. Jackson refuse et
ses avocats prétendent que toutes ces accusations ne sont qu'une tentative
d'extorsion de fonds[48]. Quelques jours plus tard, l'affaire prend encore plus
d'ampleur lorsque Jordan affirme à un psychiatre que lui et Michael Jackson
s'étaient embrassés, masturbés et avaient eu des rapports
bucco-génitaux[49],[48].
Jordan Chandler porte plainte au civil en septembre 1993[48] et une enquête
officielle est alors ouverte et la mère de Chandler affirme de manière
catégorique que rien dans le comportement de Michael Jackson n'est à
reprocher[50]. Des fouilles sont organisées au ranch de Neverland et enfants et
membres de la famille Jackson démentent que Michael soit pédophile[51].
Afin de gérer le stress dû à ces accusations, Michael Jackson commence à
prendre des antidouleurs, du Valium, du Xanax et de l'Ativan, auxquels il
devient dépendant à l'automne 1993[52]. Sa santé s'est détériorée à un tel
point qu'il a dû annuler le reste de la tournée Dangerous World Tour pour faire
une cure de désintoxication pendant quelques semaines[53]. Avec le stress,
Michael a également stoppé de s'alimenter et a commencé à perdre du poids. Avec
une santé déclinante, ses amis et avocats se sont occupés de sa défense et de
ses finances et lui conseillent de gérer les accusations en-dehors des
tribunaux, estimant qu'il ne pourrait pas supporter un long procès. À cause de
ces accusations, il stoppe sa tournée Dangerous World Tour en novembre et Pepsi
Cola rompt son contrat publicitaire avec le chanteur. Son image publique se
dégrade encore plus lorsque sa sœur ainée, LaToya, annonce qu'elle a des doutes
sur l'innocence de son frère, avant de retirer ses déclarations[54]